C’est à plus de 700km de Montfort-sur-Meu que l’on retrouvait Mathieu Balbino, Antoine Edzoa Mve, Pierre-Auguste Barré, Luigi Barbé et Soren Louvel–Durier pour la compétition la plus importante de leur saison hivernale.
En effet, les 25 et 26 févriers derniers, la halle Stéphane Diagana de Lyon accueillait les meilleur.e.s athlètes français.es U18&U20 à l’occasion des championnats de France Indoor.
Antoine était le premier à prendre part à la compétition. En ayant établi un record personnel à 13m41 quelques semaine auparavant, il figurait à la 13ème place du bilan Français. Il est arrivé dans ce concours avec beaucoup d’envie. Il nous confiait même la veille qu’il visait les 13m80, performance qui pouvait lui permettre d’atteindre la finale (les 8 premiers à l’issue des 3 premiers sauts bénéficient de 3 sauts supplémentaires). Malheureusement, des problèmes de réglage et de régularité dans la course d’élan lui font manquer la planche sur les deux premiers sauts (12m83 et 12m47). A ce moment-là, Antoine doit réaliser 13m74 pour rester dans le concours. Malgré sa motivation et son engagement, il ne réalise « que » 13m06 et termine cette compétition avec la 13ème place. C’est une excellente performance pour, on le rappelle, un cadet première année. Il ressort d’ailleurs de son concours en ayant conscience des erreurs qu’il a commises et des points d’amélioration futurs. Il a d’ors et déjà pris rendez-vous pour les championnats de France estivaux !
Quelques heures plus tard, c’était au tour de Mathieu de se présenter sur la ligne de départ du 800m. En héritant de la première série, il hérite également du grandissime favori, le recordman de France de la discipline, Théo Tévenet, mais aussi de la série peut-être la plus accessible avec seulement deux athlètes en moins de 2 minutes. Avec le 3ème temps d’engagement, Mathieu pouvait prétendre aux deux premières places, qualificatives à la finale, mais pour cela il était quasiment nécessaire d’améliorer son record. C’est un départ plutôt prudent qu’a pris Mathieu ne voulant pas subir le potentiel rythme infernal du favori. Malheureusement pour lui, la course ne s’est pas déroulée de la sorte et il a dû batailler tout le long pour se replacer, des efforts qui ont compté dans le dernier 200m. Il boucle les 4 tours de piste en 2’01″07 soit son deuxième meilleur chrono en carrière et termine à la 5ème place de sa série (12ème au total, il était arrivé avec le 12ème temps). Néanmoins, sa saison n’est pas terminée puisqu’il participera au France de cross à Carhaix.
Pour clôturer cette première journée, les relais étaient à l’honneur. Le relais vert s’est qualifié in extremis pour ces championnats car il figurait aux alentours de la 20eme place française et seulement 16 équipes participent aux championnats de France. En arrivant avec le 16eme et dernier temps d’engagement, les relayeurs n’avaient que peu d’espoir de figurer parmi les 6 finalistes mais avaient de grosses ambitions chronométriques, notamment un nouveau record et s’approcher des 1’36 » (précédent RP : 1’37″34). C’est donc dans une composition inédite que le relais prenait le départ sur les coups de 20h. Luigi Barbé, le premier relayeur, s’élança au couloir 6 (meilleur couloir sur l’anneau en salle) et assura sa part du marché en passant le témoin en 3ème position à Pierre-Auguste Barré. Ce dernier entama une folle remontée en bouchant, dans un premier temps, le retard sur le second et dans un deuxième temps, en se plaçant à sa hauteur dans la dernière ligne droite. Une excellente transmission entre Pierre-Auguste et Soren Louvel–Durier permet à l’EAPB de prendre la deuxième position de la course et de se créer un petit matelas d’avance sur la troisième place. La dernière transmission marque un petit coup d’arrêt dans le relais et Antoine Edzoa Mve ne parvient pas à revenir sur le leader de la course mais décroche avec brio la deuxième place de l’ultime série. Et à la plus grande joie des athlètes, s’affiche sur l’écran le retentissant chrono de 1’34″53, synonyme de 7ème place au cumul des séries. Première place non qualificative pour la finale mais aucun regret pour nos jeunes relayeurs qui ont conscience du cap franchi durant ce championnat.
Pour Pierre-Auguste, c’était également son premier championnat de France. Néanmoins, il n’arrivait pas dans un rôle de figurant mais plutôt d’outsider au podium puisqu’il possédait la 6ème meilleure performance d’engagement. L’objectif était donc d’atteindre la finale (les 8 premiers à l’issue des 3 premiers sauts bénéficient de 3 sauts supplémentaires), améliorer son record personnel (6m67) et si possible s’offrir une médaille. Pierre-Auguste n’entre pas de la meilleure des manières dans le concours puisqu’il mord le premier essai, de quoi provoquer des suées chez son coach Alan. Pas de quoi s’inquiéter non plus car le sociétaire de l’EAPB remet les pendules à l’heure dès son deuxième essai en retombant à 6m58 et en assurant l’essentiel pour se qualifier en finale. Suivent un saut à 6m34, un mordu et un à 6m40 et le voilà à la 6ème place du concours avant l’ultime tentative. Devant lui, deux athlètes avaient jusqu’à présent réalisé 6m63 et le podium figurait à 6m71. Pas le choix, Pierre Auguste devait améliorer sa meilleure marque de l’année pour aller chercher le podium. Il s’élança donc avec l’aide du public pour retomber très loin dans le bac à sable lyonnais. Malheureusement, son pied gauche a légèrement effleuré le sable et a laissé une marque à 6m57. C’est néanmoins une excellente performance pour Pierre-Auguste qui aura tenu son rang dans ce championnat et qui a lui aussi d’ors et déjà pris rendez-vous pour la saison estivale.
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